La Confraternité de la Rose+Croix est un ordre rosicrucien fraternel et une école de mysticisme. Notre but est d’offrir un système d’étude à ceux et celles qui ont ressenti une incitation intérieure qui les pousse à progresser consciemment sur le chemin de l’évolution spirituelle. Par ailleurs, il faut comprendre que nous sommes bien plus qu’une école de mysticisme disséminant des enseignements. Nous sommes un Ordre initiatique dans la Tradition rosicrucienne. Ceux et celles qui ont l’esprit « traditionnel » peuvent nous considérer comme une culture rosicrucienne traditionnelle vivant dans une société contemporaine. Somme toute, nous sommes une organisation mystique, culturelle et éducative dédiée à l’avancement spirituel de l’humanité.
La CR+C offre un programme d’étude systématique qui seconde et guide les étudiants sur le chemin de la vérité spirituelle et de l’illumination personnelle.
Du point de vue de notre tradition, nous aidons les étudiants à développer une philosophie de vie qui leur permet de réussir à la fois dans la quête spirituelle et en tant que membre constructif de la société. Nous enseignons une vérité bien reconnue, que le plus grand apprentissage découle du Service. En enseignant les lois de la R+C de l’intégrité morale et de la responsabilité, nous visons non seulement à aider à l’avancement spirituel de l’individu mais aussi à celui de l’humanité en général.
Du point de vue du cheminement spirituel de l’étudiant, la CR+C enseigne une approche mystique. Il est reconnu qu’il y a essentiellement deux approches à l’avancement spirituel – mystique et occulte. L’approche occulte utilise la volonté humaine et l’intellect pour progresser sur la voie spirituelle; l’approche mystique utilise notre intelligence subtile afin de vivre une expérience immédiate de la Source de l’Existence. C’est cette expérience immédiate de Dieu, de l’Unité ou de l’Univers que les mystiques recherchent. Par notre approche, nous aidons l’étudiant à s’éveiller à son intelligence subtile – l’intelligence de l’âme et de l’esprit – et ainsi à entrer dans le monde du mysticisme.
D’un point de vue ontologique, nous enseignons le panthéisme mystique. Cela signifie que l’Essence omniprésente imprègne tout, et que tout fait partie intégrale de l’Essence Universelle. Faire partie de l’Unité signifie que nous pouvons atteindre une connaissance immédiate de cette Essence. Ce concept est fondamental au mysticisme.
Nous reconnaissons le fait que tout apprentissage doit inévitablement venir du for intérieur de chaque étudiant. Par conséquent, nous avouons que nous préférons aider l’individu à apprendre par lui-même. À cette fin, nous aidons les étudiants à devenir des penseurs indépendants et des philosophes qui formulent leurs propres croyances.
Enfin, il est certain que nous partageons quelque chose en commun avec tous les mystiques, philosophes et scientifiques d’autrefois et d’aujourd’hui – la quête perpétuelle « de savoir tout ce qu’il y a à connaître ».
C’est une doctrine affirmant que la connaissance de l’Unité omnipotente peut être acquise par l’expérience immédiate. À la lumière de cette déclaration, une expérience mystique est la connaissance individuelle de l’Essence, de la Source ou de Dieu. Il est nécessaire de mentionner que l’approche mystique ne requiert pas la possession d’habilités psychiques ou une compréhension intellectuelle évoluée.
L’importance de l’expérience mystique est qu’elle est noétique. Lorsque nous avons une expérience mystique, nous le savons, nous ne pensons pas que nous le savons, mais simplement « nous le savons » . La plupart du temps, nous ne pouvons décrire clairement ou rationaliser cette expérience parce qu’elle transcende notre réalité physique et les limites du langage. Toutefois, dans nos cœurs nous savons ce que nous avons réalisé et nous n’avons aucun doute à ce sujet. En d’autres mots, l’expérience nous laisse avec le savoir et la certitude. Le mysticisme est l’art d’un tel savoir. C’est un processus d’illumination.
Ce qui est très attrayant du mysticisme est sa simplicité. Le potentiel de savoir existe dans chaque être humain, et l’expérience de l’illumination est présente partout.
Les enseignements de la CR+C sont diffusés sous forme de ce que nous appelons « monographies ». Les monographies sont des livrets d’instruction de quelques pages. Elles sont envoyées par la poste tous les trois mois, et on s’attend à ce que vous étudiez une monographie par semaine dans l’intimité de votre foyer – donc vous recevez douze monographies par trimestre. C’est un système d’étude progressive au travers duquel vous avancez au travers des Degrés de la R+C. Gardez à l’esprit que les études Rosicruciennes nécessitent plus qu’une compréhension intellectuelle des documents écrits, mais qu’elles sont un processus d’éveil aux aspects subtils de notre être.
Traditionnellement, le Mouvement Rosicrucien est synonyme de liberté et de responsabilité personnelle. La Liberté de choisir et de s’enquérir de la Vérité sans crainte ou oppression d’une autorité gouvernante, en mettant l’accent sur la responsabilité personnelle d’agir convenablement. C’est la raison pour laquelle les Rosicruciens ont toujours lutté contre l’oppression et l’intolérance religieuse, sociale et intellectuelle. Historiquement, le Mouvement a œuvré vers l’établissement et la perpétuation d’un état dans lequel tous puissent suivre librement leur propre chemin vers l’illumination.
Non. Le Rosicrucianisme transcende les dogmes religieux et cherche à exprimer les aspects mystiques de toutes les religions. Nous encourageons toutes les personnes de toutes les fois à poursuivre leurs croyances selon leurs propres consciences.
Définir le Rosicrucianisme en termes objectifs est une tâche très difficile. La cause de cette difficulté réside dans la nature même du Rosicrucianisme, qui a été par dessein conçu, depuis ses débuts, comme un défi et difficile à saisir. Au cœur même, le Rosicrucianisme est un Mouvement qui parfois se solidifie en un Ordre. Ce Mouvement concerne les libertés humaines fondamentales, où la liberté de poursuivre la vérité et la Lumière demeure en tête de liste. Il s’agit également de tout un processus de formation et d’ « entraînement » de l’individu dans les systèmes et techniques Rosicruciens, afin qu’ils puissent devenir compétents dans l’application du savoir.
Une telle formation est fondée sur la liberté des étudiants de poursuivre les exigences de leurs consciences, ce qui leurs permet d’appliquer le savoir en s’adaptant à leurs propres personnalités et objectifs.
Tel que l’ancien Imperator Ralph Lewis l’a déjà dit, « le Rosicrucianisme n’est pas un sujet particulier mais plutôt l’avancement de l’esprit et de l’application du savoir. » Un autre coup d’œil sur ce sujet peut être retrouvé dans l’article « Rosicrucianisme » , publié sur ce site web.
Étant un ordre mystique, la CR+C enseigne une approche mystique envers la quête spirituelle de l’étudiant. Il s’agit d’un processus d’éveil à ce que nous sommes déjà, à notre essence spirituelle. Ce processus du mysticisme est universel et au-delà, ou indépendant, de toute religion. S’il existe ou il y a eu un lien entre les deux, c’est le mysticisme influençant la pensée religieuse.
Il peut y avoir une certaine confusion à cet égard provenant du nom du fondateur du Rosicrucianisme. Le Père CRC (Christian de la Rose-Croix), de par sa naissance et son éducation, était un Chrétien. Après son voyage vers l’Orient et après avoir fondé la première cellule Rosicrucienne, il choisit de présenter quelques concepts Rosicruciens dans le contexte de la religion dominante de son époque, le Christianisme. Plus tard, dans le respect de leur fondateur et de la Tradition de la R+C, ses successeurs conservèrent le nom de CRC. Ces facteurs à eux seuls pourraient être responsables d’une association erronée de « mysticisme Chrétien » avec le Rosicrucianisme, le plus souvent par un lecteur occasionnel.
Il pourrait y avoir quelques raisons pour cette attraction. Un bon endroit pour commencer est de poser un regard sur la renaissance du Mouvement Rosicrucien en Europe au 17 e siècle. Ce qu’il faut retenir de cette époque est la synchronisation de la publication des manifestes Rosicruciens qui, en relation au climat politique et religieux de l’Europe médiévale, fournit quelques indices à la réponse. Pendant plusieurs siècles, l’Europe fut en proie à une oppression sans précédent de la liberté de la pensée, de la science, de la religion et de la poursuite individuelle de la vérité. On estime que plusieurs millions de personnes – hommes, femmes et enfants – furent tuées lors de croisades organisées contre ceux qui avaient un point de vue différent (« les hérétiques »), ou brûlées au bûcher par l’Inquisition. Ce fut l’Âge des Ténèbres de l’Europe et de la civilisation humaine. L’Europe avait besoin d’un changement, d’un rétablissement des libertés dans la société, et d’une institution traditionnelle afin de guider l’humanité vers la vérité spirituelle et l’illumination personnelle. C’est à cette joncture que les Rosicruciens entrèrent en scène. Les manifestes Rosicruciens furent un défi public à l’oppression religieuse de l’Europe, et leur objectif fondamental fut de rétablir les libertés. En outre, les manifestes offraient un processus spécifique et une direction pour la réforme éducative, morale et scientifique de la société.
Pour sa propre survie, l’Ordre dut opérer dans le plus grand secret. Ce fait donna naissance à une multitude de spéculations à propos de l’Ordre, et le rendit vulnérable à la désinformation propagée par les ennemis de la liberté. Aujourd’hui, certaines de ces histoires, qui ont plus à voir avec la fantaisie qu’avec la réalité des Rosicruciens, sont encore en circulation. Cette réalité est, et a toujours été, la création et la perpétuation d’un état où tous ont la possibilité de s’enquérir librement de la Vérité et conformément à leur propre conscience. Essentiellement, et probablement à un niveau subconscient, c’est un des aspects qui attire l’attention du public.
Notre lignage R+C remonte au D r. H. Spencer Lewis, qui à son tour reçu son lignage en Europe. Il existe d’autres lignages R+C, originaires du schisme Rosicrucien du 17 e siècle, qui sont perpétués par différentes organisations Rosicruciennes.
La CR+C offre les originaux. Il est vrai que les enseignements originaux de H. Spencer Lewis (HSL) diffèrent de ceux distribués dans les années ultérieures par l’AMORC. Afin de parvenir à une compréhension juste des différences, nous tenons à offrir l’histoire de ces enseignements tel que relatée par l’Imperator Gary L. Stewart à un des questionneurs, mais adaptée pour le format de ces pages :
« HSL commença à écrire les monographies en 1915 et écrivit à un taux d’environ une par semaine, bien qu’en 1916, 1917 et 1918 ses écrits furent très irréguliers. Il continua d’écrire jusqu’à sa transition en 1939, environ à moitié chemin du 12 e Degré. Ainsi, lorsque nous utilisons le terme monographie « originale », le Degré auquel nous faisons référence est également pertinent. Une monographie originale du 12 e Degré pourrait être de 1938 tandis qu’une monographie originale du 1 er Degré aurait été de 1918. Dans les années 30, lorsque les monographies commencèrent à subir des révisions, naturellement, cela ne s’appliquerait qu’aux monographies écrites avant la date de révision. (Néanmoins, dans les monographies de la CR+C, Gary L. Stewart indique clairement dans ses addenda ce qui s’est passé avec une monographie individuelle.)
Les révisions des années 30 concernaient avant tout l’ajout de paragraphes additionnels et rarement que quelque chose fut supprimé. Les concepts n’ont pas été changés, nécessairement, mais dans de nombreux cas, ils furent confus et, par conséquent, plus tard incitèrent à des changements. Ce ne fut pas vraiment avant les années 40, mais surtout dans les années 70, 80 et aujourd’hui dans les années 90, que des changements conceptuels majeurs commencèrent à prendre place.
Avant 1924, il n’y avait pas de membres du sanctum et les membres devaient se rendre à une Loge afin de recevoir leurs instructions verbalement. En 1924, l’Ordre commença à se centraliser et amorça le système de membres du sanctum au travers duquel les membres recevaient les monographies par la poste. C’est à cette époque que les monographies furent révisées pour refléter la nouvelle structure. Certains items tels « et maintenant le Maître doit relire ce paragraphe… » furent changés pour « et maintenant vous devez relire ce paragraphe. » Ce type de révision fut réalisé par d’autres que HSL car il était occupé à écrire de nouvelles monographies. Au fils du temps, les éditeurs en tentant d’éclaircir certains sujets doctrinaux, surtout afin d’expliquer les sujets « difficiles », commencèrent à changer et confondre les choses. C’est surtout dans les années 1970, 1980 et 1990 que des changements conceptuels majeurs prirent place.
Par exemple, dans les années 1930 AMORC commença à adopter le mot « psychique » pour remplacer le mot « Esprit » (quelquefois, le mot « astral » remplace « psychique »). De cette manière, ils ont vraisemblablement perdu l’entièreté et la portée de ce qu’est l’Esprit humain (ou, dans ce cas-ci, le corps psychique).
En ce qui concerne les changements conceptuels, ce fut dans les années 1940 (après la mort de HSL), qu’AMORC commença à accentuer une approche plus scientifique du Rosicrucianisme – semblable en partie à une exégèse du style de Rosicrucianisme anglais du 17 e siècle que défendait Sir Francis Bacon par sa méthode inductive qui était en contraste avec le Rosicrucianisme hollandais et français qui renforçait le mysticisme pure et le Rosicrucianisme allemand qui penchait plus vers l’alchimie. Dans les années 1960, AMORC commença à adopter une interprétation du mysticisme plus psychologique et jungienne, ce qui selon moi a peu de rapport avec la pensée rosicrucienne traditionnelle et classique. Après 1990, ce style a été réinterprété par l’AMORC d’aujourd’hui. En ce qui concerne leur approche épistémologique et ontologique, AMORC se fie sur un dualisme intellectuel. En contrepartie, la CR+C perpétue la tradition rosicrucienne du pur mysticisme des Rosicruciens français et hollandais, pré datant le 17 e siècle. Ce lignage était celui qui éventuellement initia H. Spencer Lewis, et c’est l’approche qu’il donna aux enseignements de l’AMORC de 1918 jusqu’à sa mort en 1939. C’est également l’approche que suit la CR+C.
Doctrinalement, nous pouvons être classés comme des panthéistes mystiques (à l’opposé de dualistes rationnels) fonctionnant dans le monde objectif en suivant une manifestation trine représentée par la Loi du Triangle. Bref, nous croyons dans la nature trine de l’être humain composé du corps, de l’esprit et de l’âme incluant l’intellect faisant partie du corps et l’esprit intuitif étant un aspect de l’esprit et de l’âme combinés. AMORC d’autre part voit les choses comme étant dualistes – corps et âme. Ceci est probablement la différence principale entre la CR+C et l’AMORC d’aujourd’hui, en ce qui concerne la doctrine, mais il existe un nombre considérable de différences entre autres et plus mineures également – tel que ce le fut lors du schisme du 17 e siècle, sur l’interprétation rosicrucienne. La CR+C suit le lignage exprimé par le Père CR+C des 13 e et 14 e siècles. »
Selon l’opinion du webmestre, les enseignements de la CR+C, qui comprennent les écrits originaux de HSL et les addenda de Gary L. Stewart, sont un joyau parmi les enseignements R+C que l’on retrouve aujourd’hui. En partie, il en est ainsi parce qu’un alignement très clair de mysticisme est maintenu au travers des addenda de Gary L. Stewart.
Il n’existe aucune position officielle de la CR+C sur un sujet donné. Nous n’affirmons pas ce que les étudiants doivent penser, plutôt, nous leur enseignons comment penser. Notre objectif est d’aider les étudiants à devenir des penseurs indépendants et des philosophes qui forment leurs propres opinions et croyances.
Afin de répondre à cette question, j’aimerai paraphraser la réponse de Gary L. Stewart à une question similaire.
On retrouve le vrai Ordre Rosicrucien dans son cœur, c’est-à-dire un vrai Rosicrucien peut exister dans n’importe quel Ordre. L’organisation est simplement un véhicule au travers duquel l’essence de la R+C se manifeste. En d’autres mots, une organisation, en vertu de l’intention et des motifs de ses membres, peut se lier à l’essence de la R+C et être authentique. De la même façon, une organisation peut se perdre si ses membres oublient ce qui est important. En tenant compte de ce fait, portons un regard sur la façon dont une organisation Rosicrucienne prend naissance.
Le Rosicrucianisme est un mouvement traditionnel et initiatique qui parfois se solidifie en un Ordre ou une organisation pour une période de temps. Ceci veut dite qu’une personne ou un petit groupe d’individus qui ont été correctement entraînés et initiés au système Rosicrucien travailleront ensemble dans un but et vers un objectif communs. C’est effectivement ainsi que quelques Ordres Rosicruciens prirent naissance au début du 20 e siècle – tel AMORC, l’Association Rosicrucienne (the Rosicrucian Fellowship), l'Ordre Kabbalistique de la Rose Croix, etc.
Ce qui pointe vraiment à l’authenticité d’une organisation Rosicrucienne, en dehors de son lignage, est l’attitude exprimée par cette organisation et par ses gestes. La Tradition R+C est très explicite sur ces aspects. Ainsi, nous pouvons affirmer que ce qui constitue un vrai Ordre Rosicrucien sont ses membres, ce qu’ils sont dans leurs cœurs, et non l’administration. Les organisations, qui peuvent êtres assimilées au corps physique, ont tendance à vieillir, se corrompre et éventuellement mourir. Toutefois, il faut se rappeler que la tradition et l’initiation menant au développement intérieur d’une personne sincère sont l’Âme et l’Esprit de la voie de la R+C. C’est ce qui perpétue le Mouvement Rosicrucien en dépit de ce qu’une organisation fait ou ne fait pas.
En tenant compte de ceci, il n’est pas surprenant qu’il existe plusieurs groupes Rosicruciens. Certains sont légitimes en vertu de l’attitude exprimée, et ceci veut dire qu’ils sont ouverts et tolérants, qu’ils encouragent leurs membres à chercher à atteindre la vérité et à l’appliquer conformément à leur interprétation individuelle, qu’ils ne sont pas opprimants, répressifs, arrogants, etc. Certains sont faux parce que ces idéaux ne sont pas adéquatement représentés. Pour scinder le faux du vrai, vous devez tâter le terrain. Quelques bons conseils seraient de mesurer la valeur d’un Ordre de manière intuitive et de la façon dont ses membres répondent à vos questions. Un véritable Ordre tentera de répondre à vos questions le plus ouvertement et honnêtement que possible; ils ne tenteront pas de vous influencer d’une manière ou d’une autre, et ils ne vous parlerons pas de façon condescendante (à titre d’exemple, « nous ne pouvons discuter de tel ou tel sujet avec vous car vous n’avez pas étudié nos Degrés plus élevés, parce que vous n‘êtes pas membre, etc. »).
Par ailleurs, gardez en tête qu’il existe différents types de lignages Rosicruciens, et qu’en grande partie, ce qui crée la division entre eux provient de différences d’interprétation de l’ontologie R+C. Mais la seule chose qui identifie vraiment le Rosicrucianisme authentique est l’emphase mise sur la liberté et la responsabilité personnelles. Peu importe le type de répression de ces principes que vous notez dans un groupe R+C, vous saurez que ce groupe ne représente pas l’idéal Rosicrucien ni aucun de ses lignages traditionnels.
La CR+C ne mène pas d’études ou de comparaisons des Ordres Rosicruciens en existants. Nous présumons que chaque Ordre agit de leur mieux pour représente les idéaux de la Tradition R+C. Nous choisissons de concentrer nos efforts sur l’avenir du Mouvement Rosicrucien et la réalisation de ses objectifs. À la lumière de la déclaration ci haut, nous ne pouvons que réaffirmer notre propre engagement envers les Lois de la R+C telles que présentées dans la Fama Fraternitatis, et envers les manifestes R+C du 17 e siècle en tant que documents fondateurs. Dans la même optique, nous choisissons de perpétuer les enseignements Rosicruciens originaux tels qu’initialement présentés par l’Imperator H. Spencer Lewis (commençant en 1915). Bref, notre intention est d’accomplir une Œuvre qualitative d’une manière sereine.
Oui, vous pouvez être membre de la CR+C et d’une autre organisation. Toutefois, vous êtes tenus de soutenir vos vœux et responsabilités envers l’autre Ordre ainsi que ceux de la CR+C. Gardez à l’esprit que tout concept qui limite les affiliations d’un membre est à l’encontre des idéaux de la Tradition Rosicrucienne, et plus particulièrement à l’encontre de la liberté dans la poursuite de la vérité et de la Lumière.
L’OMCE (Ordre de la Milice Crucifera Evangelica) et la CR+C sont des Ordres distincts mais étroitement liés. Nous leur faisons référence, ainsi qu’à l’Ordre Martiniste Britannique, en tant que confraternités.
Ce qui s’est passé entre Gary L. Stewart et l’AMORC en 1990 est une histoire plutôt compliquée en soi, sans prendre en considération toutes les rumeurs et la propagande qui l’ont entourée. En termes simples, Burnaam Schaa, au nom de Christian Bernard et des Grands Maîtres, a déposé une poursuite civile contre Gary L. Stewart et quelques autres défendeurs, alléguant qu’il (s) avait détourné des sommes d’argent. Pendant que la cause était revue par le tribunal, le conseil d’administration de l’AMORC déposait l’Imperator Gary L. Stewart. Trois ans plus tard (1993), l’AMORC abandonna sa poursuite contre Gary L. Stewart et admit qu’il n’était pas coupable de méfait. Entre-temps, l’AMORC avait dissous sa personne morale qui existait depuis 1927, avait réincorporé l’AMORC au Canada sous le nom d’une nouvelle entité corporative, créé une nouvelle corporation en Californie, avait cessé d’être une Ordre fraternel et avait redéfini l’office d’« Imperator » de celui d’un chef traditionnel d’un Ordre à celui de simple président de la nouvelle corporation de l’AMORC. Puis, le conseil d’administration élu Christian Bernard en tant que nouvel Imperator de l’AMORC.
Ce sujet est assez complexe et long et devrait être traité avec plus d’attention. Je recommande vivement que la personne qui veut en savoir plus vérifie les deux côtés de l’histoire de ceux directement impliqués et ne pas juste dépendre de ce que je dis ici.
Ce qui est important aujourd’hui c’est de se rappeler de l’Œuvre qui a été confié à tous les Rosicruciens afin de le poursuivre. Dans la CR+C, nous ne sommes pas si intéressés en ce qui est survenu dans le passé, sauf de la manière dont notre Œuvre puisse être affecté aujourd’hui et dans le futur. La façon dont nous voyons les choses est que si nous voulons que notre génération de Rosicruciens accomplisse quoi que ce soit, nous ne pouvons pas être impliqués dans la petitesse.
La réponse à cette question réside dans les différences de définition de l’Office d’Imperator qu’utilise l’AMORC d’aujourd’hui et celle du lignage et du mouvement de la CR+C qui a donné naissance à cette organisation.
Afin de fournir une réponse plus approfondie à cette question, il conviendrait de commencer par quelques réflexions sur le Mouvement Rosicrucien et le lignage R+C d’AMORC (celui apporté par H. Spencer Lewis), et le rôle de l’Imperator.
On peut voir le Rosicrucianisme comme un Mouvement ayant une « âme» et un « esprit » (la Tradition et l’Initiation de la R+C) et un « corps » (une organisation Rosicrucienne) pour se manifester. Alors que les « corps » vont et viennent, l’« âme» avec l’« esprit » reste. Nous pouvons retrouver cette dynamique évidente dans l’histoire de la Rose+Croix et dans le nombre d’organisations physiques qui lui ont appartenu. Afin de garantir qu’avec le temps personne ne changera la Tradition R+C et ses enseignements, un système de préservation a été mis en branle. Au sein du lignage de H. Spencer Lewis ainsi que celui de beaucoup d’autres, ce système est incarné dans l’Office traditionnel de l’Imperator. La personne occupant l’Office d’Imperator est responsable non seulement de préserver la pureté des enseignements R+C, et de voir à ce que l’organisation suive le code R+C, mais également d’assurer la continuité de la mission R+C dans l’avenir. Il ou elle doit toujours être choisi et préparé pour l’Office par l’Imperator précédent.
Nous pouvons voir l’Imperator comme une personne dotée d’une responsabilité tout au long de sa vie.
Le lignage de la R+C d’AMORC fut amené par H. Spencer Lewis. Il choisit et entraîna son fils Ralph, à qui il transmit l’Office d’Imperator à sa transition de ce monde en 1939. Par la suite, Imperator Ralph Lewis choisit et prépara Gary L. Stewart et lui transmit l’Office d’Imperator.
Après les évènements au sein d’AMORC en 1990, Gary L. Stewart a destitué AMORC de l’Office d’Imperator. Devoir quitter AMORC n’était pas exactement ce que l’Imperator avait en tête, mais plutôt ce qu’il a été forcé de faire. En d’autres mots, un procès fut intenté contre lui par Christian Bernard et les Grands Maîtres pour détournement de fonds. Trois ans plus tard ils abandonnèrent la cause contre Gary L. Stewart et ont admis qu’il n’était pas coupable d’acte fautif. Entretemps, ils ont changé la Constitution d’AMORC, cessé d’être un Ordre fraternel, dissout la personne morale d’AMORC en existence depuis 1927, réincorporé au Canada en tant que nouvelle entité corporative et formé une nouvelle corporation en Californie. Plus important encore, ils ont redéfini l’office d’« Imperator » d’un chef traditionnel d’un Mouvement Rosicrucien au simple président de la nouvelle corporation d’AMORC. Puis le conseil d’administration a élu Christian Bernard comme nouvel Imperator d’AMORC.
Ce qui est important de retenir de ceci est que les règles traditionnelles Rosicruciennes de transmission de lignage d’un Imperator à un autre, ou d’établir la preuve qu’un Imperator avait commis un acte de malséance, n’ont jamais été appliquées dans cette situation.
Dans les faits, ce n’est pas vraiment important si AMORC décide de nommer Christian Bernard ou toute autre personne « Imperator ». C’est leur choix. Toutefois, il faut comprendre que le lignage de Christian Bernard est autre que celui de H. Spencer Lewis.
On détermine les Rosicruciens par ce qu’ils sont dans leurs cœurs et non au travers des organisations auxquelles ils appartiennent.
Bien entendu, il est raisonnable de penser que ceux qui veulent devenir Rosicruciens auraient intérêt à se joindre à un Ordre R+C authentique et de suivre leur système d’études.